du 30/07 au 02/08/2012 : Stage de reconnaissance UTMB
Stage de reconnaissance UTMB avec Vincent DELEBARRE
du 30 juillet au 2 Août 2012
Dimanche 29 Juillet 2012 :
Covoiturage oblige, j'arrive à Chamonix à 18h00, au chalet montagnard « Le Chamoniard Volant », dans la voiture de Grégory avec Laure. Tous deux participent comme moi à ce stage de reconnaissance de l'UTMB.
Vincent DELEBARRE, en présence de ses deux assistants, Théo et Philippe, réunit les 16 stagiaires pour un 1er briefing de présentation de déroulement du stage, du matériel obligatoire, des consignes de sécurité, … S'en suit une rapide présentation individuelle de chaque participant Sur l'ensemble des stagiaires, six sont inscrits comme moi à l'UTMB, une à la TDS et une à la CCC. Les autres sont là pour réaliser le tour du Mont Blanc, tout en améliorant leur technique de trail. Deux stagiaires sont japonaises, Mami et Emiko et une stagiaire vient de Hong-Kong, Janet.
Le repas copieux pris en commun fournit une l'occasion de commencer à faire connaissance des autres stagiaires et de s'imprégner des conseils complémentaires de Vincent.
Installation dans une chambre de 4 lits, préparation de la tenue du lendemain et des 2 sacs (celui porté avec soi la journée et le sac d'allègement contenant tout le reste des affaires personnelles). 1ère complication : Il faut en effet prévoir la tenue de rechange pour 2 jours, le camion (conduit par Philippe) transportant l'ensemble des sacs d'allègement ne pouvant pas accéder au 1er refuge. Du coup, place à l'essentiel et je m'aperçois immédiatement que j'ai amené beaucoup trop de vêtements et de nourriture. Après des choix drastiques et force de tassements, les 2 sacs sont maintenant prêts et bouclés. Douche rapide et lavage de dents effectués, il est maintenant l'heure de dormir, le réveil étant prévu à 6h00
Lundi 30 Juillet 2012 :
Lever à 6h00, après une nuit où j'ai eu du mal à trouver le sommeil… Petit-déjeuner classique à 6h30. Départ du chalet à 7h00, … en convoi de voitures à déplacer sur un parking proche du site d'arrivée, puis Vincent nous emmène en marchant sur le site de départ officiel de l'UTMB…
7h27 : Le temps est idéal, beau et pas trop frais. Après une photo de groupe, nous partons sur le parcours de l'UTMB dont le début est légèrement vallonné. Plusieurs arrêts seront effectués pendant lequel Vincent nous prodigue de précieux conseils : Ne pas nous emballer, ne pas nous laisser griser par le rythme des autres coureurs plus rapides, afin de ne pas se griller d'entrée de jeu… Des photos sont également au rendez-vous… Tout en trottinant, je fais connaissance de Janet, ce qui me donne l'occasion de me remettre à parler anglais !
1h30 plus tard, après avoir dépassé les Houches, nous voici arrivés au pied de la 1ère ascension. Deux groupes de niveaux sont alors constitués. Je me positionne dans le 2ème groupe, afin de pouvoir rester sur mon rythme, pas très élevé en montée. L'ascension démarre, en profitant du paysage qui s'offre à nos yeux et que nous commente en direct Vincent, tout en nous prodiguant ses conseils, dont la bonne utilisation des bâtons, avec la synchronisation bras gauche / pied droit… Au cours de la montée, Vincent me fait remarquer que je suis trop penché en avant et que cela gène ma progression. C'est peut-être là l'explication de mes piètres performances en montée. A partir de ce moment, je fais attention à ma posture et il me semble que je ventile mieux, je respire mieux…
J'atteins, bon dernier, le Délevret (750 D+) après 1h22 d'ascension, à mon rythme. Il s'en suit alors la 1ère grande descente sur St Gervais où il nous est recommandé de la négocier avec une extrême prudence et en gardant sous le pied, afin de ne pas compromettre le reste de la course, dixit Vincent. J'intègre de nouveaux conseils sur la technique de descente, à savoir le pas chassé et l'amorti du pied sur la pointe/plante plutôt que sur le talon. Petit arrêt en cours de descente pour faire le plein d'eau à une fontaine… A l'approche de St Gervais, sur un pas chassé effectué sur herbe humide, patatras, 1ère chute, heureusement sans gravité.
Après 3h56 de course, arrivée à St Gervais. Petite pause sur la place où se trouvera le ravitaillement, avant de repartir. Dès la sortie de Chamonix, Michel, victime de crampes, donne des signes évidents de fatigue à l'approche d'une nouvelle montée en forêt. Vincent lui conseille alors de prendre le camion, afin de s'économiser pour la montée finale de cet après-midi, le col du Bonhomme. Toujours bon dernier, je rattrape petit à petit Mami, Emiko et Janet. A l'approche du site du picnic, un instant d'inattention, je bute sur une racine, et hop, nouvelle chute, toujours sans gravité. A partir de maintenant, je redouble d'attention, afin de ne pas me blesser sur une chute plus conséquente !
Après près de 5 heures de course, c'est maintenant l'heure du 1er picnic, au bord d'un cours d'un cours d'eau, au soleil. Un bon moment de détente, de restauration et de récupération…
12h55 : Il est l'heure de repartir en direction de l'objectif de la journée, le refuge de la Croix du Bonhomme… Légère montée sinueuse, toujours en queue de peloton, pour rallier les Contamines où nous refaisons le plein à une fontaine. Tout le long du parcours, nous aurons ainsi cette possibilité de boire de l'eau fraiche et pure…
Nouvel arrêt peu après Notre Dame de la Gorge où le camion nous attend avec nos sacs d'allègement. J'en profite pour m'alléger de ma polaire sans manche qui ne me servira pas du fait des excellentes conditions météo. Michel, qui a bien récupéré, est parti devant depuis un bon moment. Nous repartons en direction du Col du Bonhomme. La montée, rude et technique, me convient mieux que les parties précédentes en faux-plat. Rapidement, je rattrape et dépasse Emiko et Frédéric qui ferment la marche ensemble.
A 15h40, je rejoins le groupe à la Balme, située à mi-chemin à peu près du Col du Bonhomme. Dans cette dernière partie d'ascension encore plus technique que la montée à la Balme, je perds alors l'extrémité d'un de mes bâtons, ce qui m'enlève un peu d'adhérence sur un coté…
Peu avant 17h00, je rejoins dans un bon état de fraîcheur le groupe de tête qui nous attend au Col du Bonhomme. Le vent souffle fort et j'enfile rapido mon coupe-vent Goretex. Nous repartons vers le refuge qui n'est plus très loin. Au détour d'un rocher, Vincent nous surprend en nous filmant pour constituer la vidéo du stage. Le Refuge de la Croix du Bonhomme est atteint à 17h42.
Après installation dans la chambrée de 4 lits, douche, bière (merci Amadéo !), dîner (soupe, polenta, fromage et tarte), préparation de la tenue du lendemain, à 20h30, bien installé dans mon lit, j'essaye de m'endormir en me remémorant cette 1ère journée, avec près de
Mardi 31 Juillet 2012 :
Lever à 6h00, après une nuit où j'ai eu beaucoup plus de mal que la nuit précédente à trouver le sommeil… Petit-déjeuner classique à 6h30. Le temps est aussi splendide que la veille. La désormais traditionnelle photo de groupe étant prise par Vincent, le départ du refuge est donné à 7h05, pour rejoindre, avec le groupe de tête, les Chapieux, après 45 mn d'une descente assez technique qui me convient à ravir. Malgré le manque de sommeil et les kms de la veille, je me sens en pleine forme…
Après 15mn de pause, nous repartons maintenant sur une légère montée suivie d'un long faux-plat sur route précédant la 1ère ascension de la journée, le Col de la Seigne. Arrivé au pied du Col, briefing, photos et derniers conseils pour l'ascension. Il me faut alors 1h22 pour négocier sans difficulté et en surveillant régulièrement ma posture, l'ascension du Col de la Seigne offrant un dénivelé positif de plus de
Nous sommes maintenant en Italie…
Après pause et séance photos au Col de la Seigne, nous attaquons maintenant la descente en traversant quelques névés, sous le regard malicieux de la caméra de Vincent qui continue à enrichir la vidéo de ce Tour du Mont Blanc. Une nouvelle pause à mi-parcours pour faire le plein d'eau fraîche et mettre en pratique les conseils fournis juste avant par Vincent sur l'automatisation des actions à effectuer en arrivant sur un ravitaillement : Remplir la poche à eau, manger un peu, enlever ou mettre le coupe-vent, … Plus ces tâches sont anticipées et bien visualisées, plus cela devient automatique au moment de leur réalisation. De fait, on ne s'éparpille pas, on n'oublie rien et on gagne du temps. Dont acte !
Nous arrivons au Lac Combal vers 11h40, très en avance sur le camion « ravitailleur » qui n'est pas encore arrivé. Dans l'attente du picnic, j'imite Grégory en piquant une tête dans ce charmant petit lac rafraichissant et revigorant qui efface les traces de la descente… Le picnic enfin arrivé et avalé, nous repartons, après une pause d'environ 1 heure, en direction de la 2ème ascension l'Arête du Mont-Favre que j'atteins sans difficulté après 52 mn.
Petite pause de regroupement / photos et nous repartons pour
Après la traversée assez longue de Courmayeur, nous attaquons la 3ème et dernière montée de la journée pour rejoindre le Refuge Bertone où nous passerons notre 2ème nuit. En cours de montée, nous croisons le camion « suiveur » (qui restera sur ce parking pour la nuit) où chacun peut alors changer sa tenue de course de la veille par une nouvelle tenue toute propre pour le lendemain. Je finis l'ascension en queue de peloton, en rattrapant Frédéric juste avant l'arrivée au Refuge que nous atteignons tous ensemble vers 17h30.
Après installation dans le dortoir collectif, la douche, une bonne bière, un coup de fil à mon épouse Edith, un bon dîner, la préparation de la tenue du lendemain et je m'installe dans mon lit vers 20h15. Comme la veille, j'essaye de m'endormir en me remémorant cette 2ème journée, avec
Mercredi 1er Août 2012 :
Lever à 6h30, après une nuit où j'ai un peu mieux dormi que la veille, cumul de la fatigue oblige… Je n'ai toujours pas mal aux jambes et je me sens toujours aussi frais que la veille. Petit-déjeuner classique à 7h00. Le temps est toujours aussi splendide que les jours précédents. Le départ du Refuge est donné à 7h34. Parcours vallonné et roulant pour rejoindre le Refuge Bonatti, directement sans passer par la Tête de la Tronche comme cela avait été le cas lors de la CCC 2010.
Après une petite pause café (merci Guillaume !) au Refuge Bonatti, nous repartons en direction d'Arnuva sur un parcours toujours légèrement vallonné et roulant que je connais bien depuis la CCC 2010. Petite pause de regroupement et photos avant de plonger dans la descente d'Arnuva que j'atteins avec le groupe de tête juste avant 10h00. Grégory, qui s'est tordu la cheville, se fait faire un strapping afin de limiter la gêne en course.
Après une nouvelle pause de regroupement, chaque descente provoquant des arrivées décalées, nous repartons à l'assaut du gros morceau de la journée, le Grand Col Ferret. Après une pause intermédiaire de regroupement au Refuge Elena, rendez-vous au sommet et chacun repart à son rythme. J'atteins le Grand Col Ferret vers 11h38, soit 1h40 après l'arrivée à Arnuva et près de
Nous sommes maintenant en Suisse…
Photo de groupe et nous partons dans la descente sur la Fouly. J'adore cette descente d'autant plus que je l'ai déjà faite lors de la CCC 2010. comme dans la descente sur le Col Chécrouit, je double rapidement Janet, mais là encore « Kilian Janet » revient sur moi, me double et je ne la reverrai qu'à la pause de regroupement de la Peule que j'atteins après 31 mn de descente.
Après un jus de pomme pris avec Janet, nous repartons dans la descente pour rejoindre le lieu de du picnic situé un peu avant la Fouly. A l'approche du site du picnic, je ne vois pas tout de suite notre coach Théo qui me fait signe de tourner à gauche, je suis le chemin qui part à droite, histoire d'en rajouter un petit peu. Et comme cela ne suffit pas, en traversant un petit pont en bois, je trébuche et amortit ma chute de ma main droite sur le pont qui s'alourdit ainsi de 2 petites échardes !!
Il est 13h00. Le site de ce 3ème picnic est là encore bien choisi. Situé au bord d'un large ruisseau facilement accessible, il est propice au rafraîchissement des jambes bien éprouvées dans la longue descente du Grand Col Ferret. Après avoir mangé, Vincent me prête un coupe-ongle pour essayer d'enlever la plus grosse des 2 échardes. Rien n'y fait, je verrais donc cela ce soir au refuge. En regardant mon temps de course de la matinée sur mon Polar RS800, je m'aperçois que la mémoire est pleine ! En effet, j'ai oublié de régler la fréquence d'enregistrement des données (toutes les 5 secondes). Je ne pourrais donc plus mémoriser les temps de passage sur mon cardio-fréquencemètre et je devrais donc les enregistrer oralement sur mon téléphone.
Après 52 mn d'arrêt, nous repartons en direction de notre objectif de la journée, le chalet montagnard « Au Bon Abri », situé
Passage à 14h10 à la Fouly qui représente un gros ravitaillement UTMB. Je retrouve maintenant le long chemin d'approche de plus de
Après une nouvelle pause de regroupement, je pars dans cette dernière montée avec Michel, suivi de près Emiko et Mami. Devant nous Frédéric mène le pas, et loin devant se trouve le groupe de tête qui avance bon train. Vincent qui ferme la marche, commence alors, talkie-walkie en main, un commentaire façon Nicolas Hulot sur cette montée à travers les bois, sur le « Chemin des Champignons ». Piqué au jeu, Michel et moi pressons le pas et nous revenons progressivement sur les talons de Frédéric, puis le dépassons, sans pour autant distancer Emiko et Mami toujours derrière nous. Cette émulation lancée par Vincent a pour conséquence de ne pas voir le temps passer et nous atteignons Champex-Lac à 16h47. Champex-Lac est avec Courmayeur un des plus gros sites de ravitaillement sur l'UTMB.
La température étant idéale, il s'en suit un bain quasi collectif dans le lac, du pur bonheur et un grand moment de convivialité. D'autant plus que nous nous retrouvons maintenant pour une petite collation bien méritée au café « Gentiana » de Léon, qui a donné son nom à la PTL, Petite Trotte à Léon !
Nous finissons la journée en trottinant tranquillement avec Philippe, le « coach chauffeur » pour rejoindre le chalet « Au Bon Abri » que nous atteignons à 17h50. Après installation dans le dortoir collectif tout à fait sympathique, une bonne douche, un bon dîner avec apéro au Fendant suisse, soupe et lasagnes au menu, la patronne me charcute un peu le doigt et réussi à m'extraire l'écharde la plus grosse (la petite, je ne la sens pas et cela peut attendre le retour at home). Puis je vais visionner avec le groupe le film du début de stage déjà réalisé par Vincent. C'est superbe et prometteur de bons souvenirs !
Extinction des feux vers 21h15. Comme la veille, j'ai beaucoup de difficulté à trouver le sommeil entre le bruit des feux d'artifice tirés à Champex-Lac (c'est le jour de la fête nationale en Suisse), puis l'orage qui sévit en dessus de nos têtes un bon moment. J'essaye de donc m'endormir en revivant le film de cette 3ème journée, avec
Jeudi 2 Août 2012 :
Lever à 4h30, après une nuit où j'ai dormi à peu près autant que la veille, c'est-à-dire environ 1 heure en début de nuit et 2 heures en fin de nuit… Comme la veille, je n'ai toujours pas mal aux jambes et je me sens toujours aussi frais, si ce n'est plus. A 5h00, petit-déjeuner copieux, pays du bircher muesli oblige ! Le temps est toujours aussi splendide que les jours précédents. Le sac d'allègement bouclé et remisé dans le camion, le départ du chalet est alors donné à 5h35, direction Bovine.
Je garde un souvenir impérissable de cette montée à Bovine lors de la CCC 2010 que j'ai fait intégralement sous la pluie, en pleine nuit, à la queue leu leu, avec des traversées impressionnantes de torrents en crue. Aujourd'hui, il en est tout autrement et j'atteins beaucoup plus facilement l'emplacement du ravitaillement de Bovine à 7h31, suivi de très près par Mami. Encore un peu de montée et c'est la bascule dans la descente menant à Trient. Là encore, je retrouve mes sensations 2010, mais je descends toutefois prudemment en contrôlant au maximum mes appuis afin de ne pas chuter.
Une petite pause de regroupement devant un gite d'étape du TMB, une dernière descente et nous arrivons à Trient à 8h46. En comparant, après le stage, le temps de parcours Refuge Bonatti – Trient, je gagne plus d'une heure par rapport à ma CCC 2010, sans décompter les multiples pause de regroupement (de l'ordre de 1h30 cumulées). C'est très prometteur pour mon très proche UTMB !
Après quelques photos prises devant l'église de Trient d'une couleur très originale, je repars à l'assaut de Catogne. Au bout de 15 à 20 mn, je retrouve l'endroit précis, juste avant le croisement d'une route forestière, où j'avais du faire demi-tour suite à l'arrêt de la CCC 2010 consécutivement aux conditions météo apocalyptiques provoquant des glissements de terrain au niveau de la Tête au Vent. Je rentre donc à nouveau dans l'inconnu. La montée est longue, je croise un groupe de randonneurs coréens encadrés par un guide qui connait Vincent. Derrière moi, Frédéric est à la peine depuis le début de l'étape, ayant beaucoup donné les 2 jours pour se mettre dans un état de fatigue proche des conditions réelles qu'il pense éprouver très prochainement sur l'UTMB. C'est une stratégie. Néanmoins, il ne décroche pas et c'est également prometteur pour lui. En chemin, je croise Vincent qui nous attend Fred et moi et il me demande si je suis dans le « dur ». Je lui réponds que je suis toujours dans mon rythme et que je peux doubler la distance s'il le souhaite !
A 10h15, j'arrive enfin à Catogne, après avoir amorcé la descente depuis un peu de temps.
Nous sommes maintenant revenus en France !
Un peu plus bas, je rejoins le groupe de tête en attente de regroupement et nous ferons ensemble la descente vers Vallorcine. Je descends bon train, tout en contrôlant mes appuis, je double Jean-Christophe et même Mathias !! Mais par pour longtemps, car le bougre, il descend vite ! J'ai maintenant devant moi Grégory, encore un peu handicapé par sa cheville gauche strappée et Janet…Vers 11h00, pas loin de l'arrivée, juste après être passé sous les télécabine de Vallorcine, je glisse sur une large pierre humide et chute très lourdement sur les fesses (pas grave) et sur le coude droit (plus embêtant). Aie, aie, aie ! Grégory, se retourne et s'arrête. A sa question, je réponds « ca va, ca va ! », mais je repars avec beaucoup d'appréhension.
11h10 : Grégory et moi arrivons à Vallorcine, sur le site de notre 4ème picnic. Séchage du tee-shirt de course, tomate, sandwich au saucisson et au fromage, pomme, coca cola, chocolat, remplissage de la poche à eau et de la gourde, après 46 mn de pause repas, le groupe repart pour la dernière partie de notre périple, le retour sur Chamonix avec, comme dernière épreuve, la montée à la Tête au Vent !
12h45 : Après environ 50 mn d'approche et une pause de regroupement, j'attaque, le cœur vaillant, avec Michel cette dernière ascension, « the last but not the least » ! Je monte, toujours à mon rythme régulier, en discutant avec Michel et en prenant quelques photos du paysage maintenant plus familier ! La montée n'est pas très facile, avec de gros rochers à enjamber, d'autant plus qu'il fait chaud. Mais je ne me plains pas car les prévisions annonçaient la pluie dans l'après-midi et, manifestement, elle n'est pas au rendez-vous ! Nous arrivons maintenant, Michel et moi, sur une partie intermédiaire où le groupe nous attend. Le temps de prendre une photo et ca repart pour l'ultime montée !
14h20 : Ca y est nous sommes à la Tête au Vent, avec sa vue plongeante sur Chamonix. Petite pause pour profiter de ce moment magique, avant de redescendre sur la Flégère. La descente est assez technique. Nous rencontrons de plus en plus et dans les 2 sens, des randonneurs, qui nous prennent un peu pour des extra-terrestres, à courir comme des dératés ! Vincent continue toujours ses prises vidéo pour le film du stage. La descente se termine par … une montée qui nous amène aux télécabines de la Flégère que j'atteins à 15h08. La tête de course est déjà là, attendant patiemment Emiko qui vient de se blesser suite à une chute en début de descente. Il lui a été proposé de redescendre en télécabine pour ne pas risquer d'aggraver sa blessure dans la descente finale sur Chamonix, relativement longue.
15h21 : Emiko descendue en télécabine, nous nous élançons dans l'ultime descente, à petit train, tous ensemble à la queue leu leu, tradition du stage UTMB oblige, JP, votre serviteur, en tête pour imposer une allure pas trop rapide ! Vincent, caméra au poing, continue à filmer le groupe ! Chamonix s'approche tout doucement et je contrôle l'émotion qui commence à m'envahir ! D'autant plus que, depuis un moment, Vincent nous promet une surprise !
16h28 : Ca y est !! Nous sommes à Chamonix et nous passons à l'endroit même où se trouvera, dans un mois, l'arche de Départ / Arrivée ! Mais ce n'est pas tout à fait fini. Vincent nous conduit devant les locaux de l'organisation de l'UTMB. Des boissons nous sont alors servies, et… oh surprise, c'est la surprise prévue ! Nous voyons arriver Catherine POLETTI, Directeur Général de l'UTMB, invitée par Vincent pour répondre à toutes nos questions. C'est encore un grand moment d'émotion qui se rajoute à l'émotion d'avoir boucler ce Tour du Mont Blanc en quelques 38 heures réparties sur 4 belles journées !
17h45 : Après une petite virée au centre de Chamonix au magasin officiel « THE NORTH FACE », Grégory souhaitant acheter un tee-shirt UTMB, nous repartons tous les deux en direction Sassenage où nous arrivons à 20h00. Fin du stage ! Place maintenant à la récupération et à la synthèse des bénéfices apportés par ce stage autres que la reconnaissance du parcours de l'UTMB…
Bénéfices apportés par ce stage de reconnaissance UTMB :
Conseils de haut niveau fournis par Vincent DELEBARRE, tels que :
Amélioration de la gestion du sommeil, souvent difficile en altitude par des exercices de respiration et de relaxation,
Utilisation optimale des bâtons,
Amélioration de ma posture en montée,
Gestion de la foulée en descente avec pas chassé et amorti du pied sur la pointe/plante plutôt que sur le talon,
Utilisation des gels appropriés qui apportent vraiment de l'efficacité,
Automatisation des actions à effectuer en arrivant sur un ravitaillement,
Gestion de l'allure à adopter pour l'UTMB :
Départ très prudent jusqu'aux Houches,
1ère descente sur St Gervais sur la réserve,
Ne pas hésiter à dormir 20 à 30 mn maximum, soit à la Fouly, soit à Champex-Lac, sous condition d'avoir de l'avance sur les barrières horaires,
Des conseils pour les 4 dernières semaines du plan d'entraînement avant l'UTMB :
S1 : Récupération classique (décrassage, vélo, natation, …)
S2 et S3 : Entraînement spécifique axé sur rando-trails avec dénivelé, en faisant un break de 3 jours entre ces 2 semaines,
S4 : 30 mn par jour en jogging léger ou marche en dénivelé, et 20 mn le matin du jour J, le 31 Août,
Renforcement de mes chevilles, surtout la gauche, avec rattrapage des torsions sur appuis fuyants,
Meilleure gestion du sommeil, notamment en refuge,
Réalisation d'un bloc de 4 jours de course de
Connaissance de mes temps de passage qui me permettra d'estimer plus finement ma performance sur l'UTMB en tenant compte d'un coefficient de fatigue,
Validation du matériel, des vêtements et gels strictement nécessaires à emmener pour l'UTMB,
Plus de 120 photos prises de jour et par beau temps lors de ce Tour du Mont Blanc, chose que je ne pourrais pas faire lors de l'UTMB,
De nouveaux collègues de course à pied dont 5 participeront tout comme moi à l'UTMB 2012,
Remise à niveau de mon anglais, avec la motivation d'aller plus loin en utilisant la méthode achetée récemment sur internet,
En guise de synthèse
Une grande sérénité m'habite maintenant sur ma capacité à réaliser l'UTMB dans les délais. Je repasse régulièrement dans ma tête le film de ce Tour du Mont Blanc en visualisant chacune des difficultés que je vais retrouver à partir du 31/08/2012
4 jours de grand beau temps et de pur bonheur, sans difficulté particulière, ni fatigue, avec le sentiment d'avoir bien géré ces 4 journées
Superbe ambiance dans le groupe, pour autant très hétérogène sur les niveaux de course
Qualité des nuits en refuge : très satisfaisante avec mention spéciale pour Champex-Lac
Sommeil : moins pire que ce que je redoutais, je dors de plus en plus, même si je ne fais pas des nuits complètes (3 à 4 h de sommeil minimum par nuit sur 4 nuits).
Les repas :
Petit déjeuner : thé, café (café au lait ! pour Mami et Emiko), pain, beurre, confiture, Bircher Muesli au Bon Abri à Champex-Lac,
Pause midi : Melon, sandwich fromage/jambon, fruit (nectarine, banane, ou pomme), barre de chocolat ! boisson plate ou gazeuse...
Dîners : soupe, polenta, gâteau - Apéro au Fendant suisse et lasagnes au Bon Abri !
4 chutes : avant et après St Gervais, sur un pont de bois avant La Fouly et juste avant Vallorcine
L'Après-Stage
La plaie consécutive à la chute sur mon coude droit jeudi en fin de descente sur Vallorcine (chute que j'ai considérée comme bénigne jusqu'à mon retour à domicile), s'est infectée par manque de soins, et cela m'a valu 3h30 aux Urgences vendredi dans la nuit, car la douleur irradiante devenait inquiétante. Heureusement, rien de cassé, un traitement antibiotique, et un anti-douleur ont permis le quasi-retour à la normale une semaine après…
Diaporama des photos prises lors de ces 4 journées fantastiques
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Dernière mise à jour le 27/08/2012
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