21/07/2013 : Trail des Passerelles du Monteynard
21/07/2013 9:00 : 2ème Trail des Passerelles du Monteynard - Treffort (38)
Première participation à cette 2ème édition du Trail des Passerelles du Monteynard : Une superbe expérience de contre-performance !!
Pour une distance de 29 km et un dénivelé positif de plus de 1500 m, ce trail est le parcours idéal pour les coureurs réguliers souhaitant s'aguerrir en dénivelé positif et en trail de moyenne montagne. Les paysages traversés sont vraiment magnifiques. Bref, tout cela est encourageant !
Avant le départ : Surprise, surprise ! Le parking Voitures est situé à plus de 1,5 km du retrait des dossards et du départ de la course. Avec mon collègue de course Michel L, nous allons devoir faire, comme la plupart des concurrents de chacune des courses du jour, l'aller-retour pour chercher les dossards et ramener le traditionnel cadeau, puis à nouveau le trajet pour retourner sur l'aire de départ. Un bon échauffement somme toute, surtout que sur le coup de 8h00, la température est encore fraîche...
9h10 : Départ de la plage de Treffort pour ce que je pensais être une promenade de santé, le parcours jusqu'à la 1ère passerelle himalayenne de l'Ebron, effectué en 34 mn environ, ne pose pas de problème particulier. Ensuite le tronçon menant à la 2ème passerelle du Drac, beaucoup plus raide, doit être abordé en marchant, afin de ménager ses forces pour la grande montée cassante menant aux côtes de Mayres. Je commence à me dire que mes bâtons, restés dans la voiture, me seraient bien utiles maintenant. Nous croisons maintenant beaucoup de randonneurs, touristes et compétiteurs (une des 3 autres épreuves de ce jour). J'arrive au 1er ravitaillement où je souffle un peu avant de repartir dans une petite descente vers la 2ème passerelle...
10h30 : Après 1h20 de course, je traverse en marchant la passerelle du Drac que je ne connaissais pas encore (contrairement à celle de l'Ebron où j'étais déjà venu il y a quelques temps en balade). Il s'en suit une montée surplombant le lac de Monteynard avec des points de vue superbes sur le lac et la passerelle, mais également sur le sommet du Mont Aiguille, dans le lointain...
La montée aux côtes de Mayres n'en finit pas et les difficultés commencent alors pour moi. Je n'ai plus de "jus" dans les jambes et la fringale me prend. Une barre d'Omovaltine (je n'ai pas de gels énergétiques avec moi, n'ayant pas réussi à en acheter avant la course) ne suffit pas à me redonner de l'énergie et ma vitesse de marche dégringole. La chaleur est importante, de l'ordre de 29° et une bonne partie de la montée est à découvert, en plein soleil. Je bois régulièrement mon liquide isotonique "Overstim's spécial longue distance testé lors des 100 km du French Ultra Trail. Mais rien n'y fait. Le manque de bâtons se fait maintenant cruellement ressentir. Je marche en zigzaguant, replié sur moi, en puisant dans mon mental la force de continuer à avancer, coûte que coûte. Je suis maintenant régulièrement doublé par des coureurs attardés et je redoute le moment de la rencontre avec le serre-file qui ferme la course... Je me retourne régulièrement. Non, toujours pas là ! Enfin un contrôleur à une bifurcation chargé de guider les coureurs dans la bonne direction. Je pense alors la descente proche... Mais non, encore 500 m de montée, m'annonce le bénévole et le ravitaillement et un peu plus loin dans la descente au village de Mayres-Savel... Depuis quelques temps, je la sentais effleurer, mais là, ça y est. Une belle crampe sur quadriceps de la jambe droite dans cette fin de montée. Je m'arrête et m'étire contre un arbre afin d'atténuer la douleur.
3h de course : Fin de cette terrible montée.. Il m'aura fallu 1h42 pour parcourir ces 5,4 km de montée avec 655 m de D+ environ, performance très en retrait de mon dernier entraînement il y a moins de deux semaines à Chamonix, où partant de l'Argentière à l'assaut de la Tête au Vent, via le col des Montets, il m'avait fallu seulement 1h29 pour gravir 705 m de D+ sur un parcours beaucoup plus technique et caillouteux et dans des conditions de chaleur équivalente... Un contrôleur m'indique le chemin de la descente.. Rapidement, je suis dépassé par des coureurs au dossard jaune, partis à 8h00 sur le Maratrail des Passerelles pour 45 km d'effort. Ils rejoignent maintenant le parcours commun et sont sûrement plus fatigués que moi, mais je ne peux pas les suivre, même dans cette descente sympathique qui pourtant est mon point fort. Toujours pas de jus, je ne suis vraiment pas dans mon rythme habituel. Et comme la nature aime la symétrie, voilà maintenant une belle crampe qui se manifeste aux quadriceps de la jambe gauche ! Re-étirement contre un arbre... J'en profite pour prendre ma dernière barre énergétique, qui n'a toutefois pas l'effet d'un gel énergétique. Je repars dans la descente en reprenant un tout petit peu de vitalité...
3h29 de course : Ravitaillement au village de Mayres-Savel. Je retrouve quasiment tous les coureurs "29 km" qui m'ont doublé dans la montée et qui vont repartir juste avant moi. je me rafraichis à la fontaine, mange un morceau de fromage. Il n'y a pas de sucre. Un verre de coca, un verre d'eau avec du sirop. Je repars dans la fin de descente qui me ramène à la Passerelle du Drac que j'atteins en moins de 15 mn. Mon frère m'appelle à ce moment pour prendre des nouvelles. Il m'attend à l'arrivée. Je lui annonce environ 1h30 de course pour les 10 km restant à parcourir. C'est largement sous-estimé, mais cela, je ne le sais pas encore... Le retour vers la Passerelle de l'Ebron va être plus long qu'à l'aller (20 mn de plus), la fatigue, la chaleur toujours présente, l'arrêt plus long au ravitaillement intermédiaire aidant.
5h de course : J 'attaque la montée juste après la passerelle. Il reste environ 5 km (une 1/2 heure je me dis dans ma tête), mais il est vrai que le parcours retour n'est pas le même que celui de l'aller. Très vite, un contrôleur est là pour nous le rappeler et nous indiquer un chemin à gauche qui monte sévèrement dans la forêt... Alors là, le moral en prend un sérieux coup, et il faut puiser au plus profond de moi-même pour continuer à avancer, un pied devant l'autre. Je rattrape quelques dossards verts "29 km" encore plus en difficulté que moi (au final, il y aura 5 abandons). Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, j'admire le paysage toujours aussi fantastique, la passerelle de l'Ebron tout en bas, le pont du Haut Brion un peu plus loin...
5h42 de course : Après un raidillon très raide, j'arrive au dernier ravitaillement situé au Domaine du Clos. Toujours pas de sucre. Eau avec sirop, coca, mini-sandwich au fromage et je repars pour les 5 derniers km. Deux petits coups de collier avant d'attaquer la descente finale. Je croise un contrôleur. Environ 1 km de descente, attention c'est très raide ! m'annonce-t-il. Qu'importe ! Cela sent l'arrivée proche... Néanmoins prudent, j'attaque cette descente finale le coeur vaillant, d'autant plus que Pierre, Anne-Laure et Michel, déjà arrivé depuis un bon moment, m'attendent à l'arrivée. Je croise maintenant le contrôleur chargé de la séparation des parcours "45 km" et "29 km". La fin n'est plus loin pour moi...
6h17 de course : Je sors de la forêt pour retrouver la route. Il reste encore environ 2,5 km de faux plat avant d'arriver dans la dernière petite descente avant la ligne droite de l'arrivée. Cela semble une éternité...
6h39 d'effort : Ca y est, ils sont là, tous les 3 à m'encourager pour les derniers mètres. Je franchis l'arche d'arrivée et je suis accueilli par un mot gentil de l'animateur Gérard qui me suit depuis la 1ère édition des 24 Heures de Grenoble en 2010 au profit des Enfants du Tamil Nadu. Ravitaillement bien mérité : eau pétillante, mini sandwiches au jambon et au fromage. Je retrouve Michel qui a bouclé son trail avec une super performance de 4h31 ! Seulement 3 concurrents arriveront derrière moi et 5 abandonneront, sur les 303 engagés sur ce trail...
Epilogue : Après l'effort le réconfort ! La fin de l'après-midi est consacrée à une balade sur le bateau de Pierre et une baignade dans l'eau fraîche du lac de Monteynard.
Diaporama de photos fournies par Jean-Patrick BOLF et Anne-Laure PRA
Essai d'explications de cette belle contre-performance :
- Absence de prise régulière de gels énergétiques
- Absence de bâtons
- Chaleur importante (mais, avec l'âge, je ne souffre plus trop de la chaleur)
- Charge en glycogène d'avant-course pas assez importante eu égard à la grosse montée du parcours (un seul repas de pâtes la veille)
- Et pourtant :
- J'ai bien dormi la nuit précédente
- Je suis arrivé relativement frais sur la course, sans gros entraînements auparavant
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Pour Les photos officielles, cliquer ici...
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Dernière mise à jour le 22/07/2013 à 20:42
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